ORGANISATION DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE

La lutte contre la Tuberculose est organisée à tous les niveaux de la pyramide sanitaire : Central, Régional et Opérationnel.

Le PNLT a été créé par Décision N° 0335/MSP/CAB du 29 Juillet 2002 de Monsieur le MINISTRE DE LA Santé Publique portant réorganisation de la lutte contre la tuberculose au Cameroun. Cette première a été modifiée et complétée par la décision 1347/D/MINSANTE/CAB/du 08 juin 2016. Il faut néanmoins noter que le programme a été développé depuis 1997 dans la région de l’Ouest et s’est implanté dans les autres régions jusqu’en 2003.

 

En 2016, la carte sanitaire du pays comptait 10 régions, 190 Districts Sanitaires, 1800 Aires des Santé et 6202 FOSA (Rapport de suivi des 100 indicateurs clés au Cameroun en 2017).

On dénombre 261 Centres de Diagnostic et de Traitement (CDT) sur le territoire national répartis suivant les régions :

 

  • Adamaoua (14),
  • Est (21),
  • Centre (55),
  • Littoral (38),
  • Extrême-nord (31),
  • Nord (21),
  • Ouest (20),
  • Nord-ouest (21), 
  • Sud (19) et
  • Sud-ouest (20).

 

Le budget annuel 2019 alloué par l’État au PNLT est de 436 665 000 FCFA réparti comme suit :

 

  • Acquisition médicaments de première ligne : 280 millions ;
  • Acquisition d’antituberculeux de deuxième ligne : 10 millions ;
  • Réactifs de laboratoire 10 millions, accueil-réception-consommables et autres : 136 millions.

 

L’Unité centrale du PNLT est le Groupe Technique Central (GTC) qui est l’organe exécutif du Comité National de Lutte contre la Tuberculose (CNLT). Le CNLT est un comité interministériel qui est présidé par le Ministre de la Santé Publique.

 

Organigramme du GTC du PNLT

 

Organigramme du GTC du PNLT 

 

 

Le PNLT est rattaché à la Direction de Lutte contre la Maladie et les Épidémies (DLMEP) par le service de la lutte contre la tuberculose qui dépend de la sous-direction du VIH/SIDA, IST et TB.

 

Le GTC assure la coordination et la gestion du PNLT sur l’ensemble du territoire national, en collaboration avec les administrations, les collectivités, la société civile, les partenaires nationaux et internationaux impliqués. Il assure la coordination des activités de surveillance épidémiologique, la coordination des activités de recherche, de communication et de formation. Au niveau régional, le GTR sous la supervision du Délégué Régional de la Santé Publique (DRSP) a pour mission d’organiser, de coordonner, de suivre et d’évaluer la mise en œuvre de la lutte contre la tuberculose au sein de la région.

 

Le District en périphérie est l’unité opérationnelle dans laquelle on retrouve les formations sanitaires. Concernant le personnel du CDT, outre le chef de la formation sanitaire, on a un responsable du CDT et un technicien de laboratoire de façon basique. Le plateau technique de base est le microscope (ordinaire ou LED) pour tous les CDT et dans le processus de modernisation de réseau de laboratoire, on dénombre actuellement 27 CDT disposant d’un appareil TB LAMP et 28 CDT disposant d’un GeneXpert.

 

Plateforme et répartition des 28 machines GeneXpert

 

Région épidémiologique

Nombres Xpert

Région épidémiologique

Nombres Xpert

ADAMAOUA

1

EXTREME-NORD

2

EST

1

NORD

2

CENTRE

0

OUEST

1

YAOUNDE

5

NORD-OUEST

8

LITTORAL

0

SUD

1

DOUALA

5

SUD-OUEST

2

 

 

 

Plateforme et répartition des 27 machines TB-LAMP

 

Région épidémiologique

Nombre TB-Lamp

Région épidémiologique

Nombre TB-Lamp

ADAMAOUA

1

EXTREME-NORD

3

EST

2

NORD

2

CENTRE

2

OUEST

1

YAOUNDE

6

NORD-OUEST

1

LITTORAL

0

SUD

3

DOUALA

5

SUD-OUEST

1

 

 

 

Bref aperçu des résultats obtenus par le PSN 2015 – 2019

 

Objectif

Base line (2013)

Prévision (2018)

Niveau atteint

Détection TB sensible

26 100

28 550

23 757

Succès thérapeutique

80%

87%

85%

Test du VIH chez les patients TB

82%

95%

95%

TBMR mis sous traitement/détectés

61%

95%

86% (151/174)

Succès thérapeutique TBMR

85%

85%

79%

 

 

En se référant aux données de notification de 2018 et de l’incidence de la TB au Cameroun (194 pour 100.000 habitants selon l’OMS), il convient de constater que le Cameroun a un déficit d’environ 50% de malades non dépistés.

 

Le suivi des patients sous traitement n’est pas toujours optimal, en particulier dans certains CDT. Le TDO n’est pas appliqué dans une grande partie des CDT. Très souvent, il se limite aux patients hospitalisés.

 

Le succès thérapeutique a connu une légère croissance partant de 77% en 2010 pour atteindre 84% en 2014 mais il est resté inférieur à la barre de 87% planifié dans le PSN 2015-2019 et loin de la norme de l’OMS qui est d’au moins 90%.

 

Concernant la notification de cas de tuberculose à bacilles pharmaco résistants, il est à noter qu’il existe un grand gap permanent entre les estimations de l’OMS et les cas TBMR dépistés. La mise sous traitement des malades tuberculeux à bacilles pharmaco résistants ne s’est jamais approchée du nombre total de cas attendus depuis 2014 jusqu’en 2018 où l’écart s’est réduit de 34% à 26%.

Perspectives pour l’application de la stratégie End-TB.

 

Le plan stratégique 2015-2019 qui tire vers son terme avait été élaboré sur la base de la stratégie « Halte à la tuberculose ».   Le programme veut fournir des efforts supplémentaires pour essayer de s’ajuster par rapport à la stratégie « mettre fin à la tuberculose » et en même temps souscrire aux objectifs de l’OMS qui visent l’élimination de la tuberculose en 2035.